Le statut de personne handicapée permet à la personne handicapée et, le cas échéant, à l’entreprise qui l’emploie, de prétendre aux conseils et aux aides à l’insertion et à l’emploi dédiées aux personnes handicapées, notamment celles de l’Agefiph. Ce statut n’offre, en revanche, aucun droit particulier en matière d’embauche et ne préserve pas du licenciement.
Elle est attribuée par un organisme de sécurité sociale aux personnes qui, suite à un accident ou une maladie (non professionnels), ont vu leur capacité de travail réduite des 2/3 (c’est-à-dire si elle ne lui laisse pas la possibilité de travailler pour un salaire supérieur au 1/3 de ce qu’il touchait auparavant). La pension d’invalidité est un titre permettant d’attester du statut de personne handicapée.
Elle est attribuée par un organisme de sécurité sociale à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle lorsque la personne est « consolidée » et garde néanmoins des séquelles qui ne lui permettront jamais de retrouver la totalité de ses capacités antérieures. Afin de compenser cette perte d’intégrité physique et de capacité de gain, l’organisme de sécurité sociale attribue à l’assuré soit une rente viagère (lorsque le taux d’incapacité (IPP) est > à 10%), soit une indemnité en capital (taux d’incapacité (IPP) est < à 10%). Seule une rente avec un taux d’incapacité permanent supérieur à 10% confère le statut de personne handicapée.
Les avis sont partagés car cela dépend du contexte. Si vous répondez à une annonce, la mention du handicap est souvent un élément discriminant. A l’issu de l’entretien, la personne handicapée, dont le handicap est visible, est retenue dans 46% des cas. Ce taux de réussite, certes encore inférieur à celui du candidat de référence (92%), montre que si elle a l’opportunité de rencontrer l’employeur, la personne handicapée peut relativiser son handicap et mettre en avant ses compétences. Passé le barrage du CV, elle ne rencontre pas de difficulté majeure pour décrocher un emploi. On en déduira qu’il n’est pas recommandé de mentionner votre handicap sur votre CV, sauf si vous vous adressez à une entreprise ayant exprimé clairement sa volonté de recruter une personne handicapée.
Le premier réflexe à avoir est de vous inscrire au Pôle emploi. En fonction de vos besoins, le conseiller Pôle emploi pourra vous proposer des prestations Pôle emploi ou vous orienter vers :
Cadre en situation de handicap à la recherche d’un emploi, à qui dois-je m’adresser ?
Vous trouverez auprès de Pôle emploi et de l’APEC des conseils pour mener à bien votre recherche d’emploi. Vous pouvez aussi prendre contact avec le réseau Cap Emploi pour bénéficier d’aides et de conseils sur les questions spécifiques relatives à l’emploi et au handicap. Vous pouvez également utiliser l’espace emploi du site Agefiph pour déposer votre CV et consulter les offres proposées par des entreprises sensibilisées à l’emploi des personnes handicapées.
Depuis 2010 la contribution financière des entreprises qui n’emploient aucune personne handicapée, a été majorée. Malgré cela, 21% des entreprises soumises à l’obligation d’emploi sont à « quota zéro ». C’est à dire qu’elles n’entreprennent aucune action en faveur de l’embauche d’une personne handicapée.
Vous n’êtes pas tenu de le faire, mais vous pouvez y trouver un réel intérêt. En effet, que vous soyez demandeur d’emploi ou déjà en poste, vous n’avez aucune obligation de déclarer votre handicap. Cependant, vous avez intérêt à signaler votre situation pour les raisons suivantes :
Conseiller à la fois du salarié et de l’employeur, le médecin du travail a pour mission « d’éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail ». Il doit s’assurer que le salarié est médicalement apte au poste et rédige un avis sur une fiche d’aptitude. Le médecin du travail ne peut constater l’inaptitude du salarié qu’après une étude de ce poste et des conditions de travail dans l’entreprise et de 2 examens médicaux de l’intéressé, espacés de 2 semaines, accompagnés, le cas échéant, d’examens complémentaires. La 1ère visite alerte sur une possible inaptitude, la 2nde peut la confirmer. Le médecin du travail peut proposer des adaptations de l’emploi occupé par le salarié ou des pistes de reclassement professionnel qui doivent être prises en compte par l’employeur.
Les Services d’appui au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés (Sameth) constituent un réseau de partenaires services de l’Agefiph. Ils apportent leur aide, conseil et soutien au maintien en emploi des personnes handicapées.
Non. Le statut de personne handicapée ne protège pas du licenciement. Seule la durée du préavis peut être doublée pour les personnes reconnues handicapées, sans que cette durée puisse excéder trois mois. Des dispositions conventionnelles plus avantageuses peuvent exister.